LA PUBERTE

La puberté est une période pendant laquelle ton corps d’enfant deviendra progressivement un corps capable de procréer. La plupart du temps, ces changements commencent vers 12 ans mais peuvent débuter plus tôt ou plus tard, cela varie d’une personne à l’autre. Ces modifications sont provoquées par des hormones produites par ton corps : la testostérone, la progestérone et les œstrogènes.
 

Les principaux changements chez les filles

Selon les personnes, la peau peut se modifier et des boutons d’acné peuvent apparaître sur le visage mais aussi le torse et le dos. Des poils poussent sur le corps et plus spécifiquement sur le pubis et sous les aisselles. Il arrive que le duvet situé sur la lèvre supérieure fonce également. Les seins se développent, les tétons peuvent être un peu sensibles.  Tu grandis et/ou grossis, ta musculature se développe et tes hanches s'élargissent. Il peut y avoir une augmentation de la transpiration et parfois une modification de ton odeur corporelle. Et bien sûr, les organes sexuels se développent : les petites et grandes lèvres et le clitoris augmentent de taille et deviennent plus foncés, les ovaires commencent à produire des ovules et enfin les règles surviennent.
 

Les principaux changements chez les garçons

Selon les personnes, la peau peut se modifier et des boutons d’acné peuvent apparaître sur le visage mais aussi le torse et le dos. Des poils poussent sur le corps et plus spécifiquement sur le pubis, sous les aisselles, sur le torse, sur les bras et les jambes. La moustache et la barbe poussent. Tu grandis et/ou grossis, ta musculature se développe, tes épaules et ton torse s'élargissent. Les tétons peuvent être un peu sensibles également. Il peut y avoir une augmentation de la transpiration et parfois une modification de ton odeur corporelle. La voix mue et bien sûr les organes sexuels se développent :  le pénis grandit et les testicules deviennent plus grosses et plus foncés, enfin les premières éjaculations apparaissent. 
 

FAQ 


Mes copains et copines ont beaucoup changé et moi pas, dois-je m’inquiéter ?

La puberté démarre entre 10 et 15 ans. Chaque corps évolue à son rythme. Certaines vont développer de la poitrine plus vite que d’autres ou avoir leurs règles très rapidement ; d’autres prennent plus de temps à grandir et développer leur musculature et leur organes sexuels. Tôt ou tard, ton corps change. Si cela t’inquiète, n’hésite pas à en parler à ta-ton médecin. 

Pourquoi ma voix change-t-elle ?

On dit que la voix mue lorsque le larynx augmente de volume et que les cordes vocales deviennent plus épaisses. Cette transformation se passe en l’espace de trois mois à un an. Cela provoque quelques « fausses notes » entre l’hyper-aigu et le super grave !

Quand a-t-on du sperme ?

Le sperme se forme à partir de la puberté. C’est un liquide blanchâtre (qui ressemble un peu à du blanc d’œuf cru) qui est émis par le pénis lors d’une éjaculation. Il contient des spermatozoïdes qui sont fabriqués dans les testicules. Les spermatozoïdes sont les cellules sexuelles mâles.

Pourquoi le pénis durcit-il ?

Quand le pénis durcit, on dit qu’il est en érection. Le pénis (qu’on appelle également « verge ») gonfle parce que le sang s’y accumule sous l’effet d’une excitation sexuelle (par exemple quand tu penses à quelqu’un qui t’attire ou quand tu te caresses). Mais cela arrive aussi spontanément pendant ton sommeil ou le matin quand tu te lèves.

Que veut dire « éjaculer » ?

L’éjaculation est l’écoulement du sperme par le pénis en érection. C’est un phénomène naturel qui survient à partir de la puberté soit à l’occasion d’un rapport sexuel, soit lorsque tu te caresses, ou encore spontanément pendant ton sommeil (« éjaculations nocturnes »).

Peut-on éjaculer et faire pipi en même temps ?

C’est mécaniquement impossible. Quand on éjacule, l’orifice de la vessie est bloqué.

Quelle est la taille normale d’un pénis ?

En moyenne, dans la population masculine, la taille du sexe au repos se situe entre 7 et 11 centimètres pour un diamètre de 3 cm. En érection, la taille se situe entre 12 et 20 centimètres pour un diamètre de 4 cm. La taille du pénis est une source d’inquiétude pour de nombreux garçons. Il faut savoir que la taille du sexe n’influence pas son bon fonctionnement, ni la capacité à partager du plaisir avec un-e partenaire.

Jusqu’à quel âge le sexe grandit-il ?

Le sexe atteint sa taille définitive vers 17-18 ans.

Pourquoi un testicule est-il plus haut que l’autre ?

C’est très fréquent. Les testicules ne restent pas immobiles dans les bourses. Au contraire, ils se rapprochent ou s’éloignent du corps afin maintenir les spermatozoïdes à une température inférieure à celle du corps : ils remontent un peu quand il fait froid et descendent un peu quand il fait chaud. Ce phénomène participe à la fertilité des spermatozoïdes.

C’est quoi les règles ?

La plupart des jeunes filles ont leurs premières règles entre 10 et 15 ans. C’est un phénomène naturel et normal qui indique que le corps fonctionne et est désormais capable d’avoir des enfants. Une fois par mois, un ovule mûrit dans un des deux ovaires. Quand il est prêt, il descend le long de la trompe de Fallope vers l’utérus. Pendant ce temps, les parois de l’utérus s’épaississent et se remplissent de sang pour accueillir l’ovule s’il est fécondé. La fécondation est la rencontre de l’ovule et d’un spermatozoïde après un rapport sexuel, c’est le point de départ de la fabrication d’un embryon. Si l’ovule n’est pas fécondé par un spermatozoïde, la préparation de l’utérus devient inutile et celui-ci s’en débarrasse. Cela entraîne des saignements plus ou moins abondants qui s’écoulent par le vagin. Ce sont tes règles (on dit aussi menstruations), elles arrivent généralement une fois par mois et elles durent entre 2 et 7 jours.

Est-ce que les règles sont forcément douloureuses ?

Lors des règles, certaines filles peuvent avoir des crampes dans le ventre, des maux de dos ou même des nausées. La douleur vient de la contraction excessive du muscle utérin. Tu ne dois pas t’inquiéter. Par contre, si la douleur est trop forte, un médicament antidouleur ou anti-inflammatoire peut te soulager. N’hésite pas à en parler ou à consulter un-e médecin.

Quelles sont les protections hygiéniques ?

•    Les protège-slips sont de petites bandes fines qui absorbent de petites pertes, par exemple en début et fin de cycle.
•    Les serviettes jetables ou lavables sont des bandes plus grandes et plus épaisses qui absorbent le sang pendant les règles. Il existe différentes tailles en fonction du flux.
•    Les tampons sont des dispositifs absorbants jetables à insérer dans le vagin, soit avec ton doigt soit avec un applicateur. Ils ont différentes tailles. Ils sont dotés d’une ficelle pour les retirer facilement. Idéal pour aller à la piscine ou à la plage !
•    La coupe menstruelle est en silicone. Elle est à insérer dans le vagin afin de récupérer le sang. Tu la vides dans le lavabo et la rinces à l’eau claire.

À toi de choisir ce qui te convient !

Qu’est-ce qu’un cycle menstruel ?

Le cycle menstruel dure en moyenne 28 jours : il commence le premier jour des règles et se termine le jour qui précède les règles suivantes. Après ces 28 jours, de nouvelles règles surviennent. Au début, ton cycle ne sera peut-être pas très régulier. C’est normal et, de toute façon, le cycle menstruel peut avoir une durée différente (de plusieurs jours) d’une femme à l’autre. Tu peux tenir un calendrier qui te permettra de mieux connaître ton cycle et de prévoir ainsi la date de tes prochaines règles.

Ma vulve a changé. Est-ce normal ?

À la puberté, chez les filles, les petites lèvres et les grandes lèvres se développent et changent de taille. Il est possible que les petites lèvres dépassent des grandes lèvres : c’est tout à fait normal. 

C’est quoi les pertes blanches ?

Il s’agit de sécrétions vaginales produites par le corps permettant ainsi au vagin de rester humide et de préserver sa flore bactérienne. Les pertes blanches sont donc normales. Chez certaines filles, elles seront abondantes, chez d’autres quasi invisibles. Si tu constates cependant qu’elles deviennent beaucoup plus abondantes que d’habitude, jaunâtres ou dégagent une mauvaise odeur, rends-toi rapidement chez un médecin ou dans un Centre de planning familial car cela pourrait-être signe d’une infection.

 

LE CONSENTEMENT

De quoi parle-t-on ?


« Non c’est non ! » et « Oui c’est oui ! », mais parfois on ne dit pas franchement « non » mais on ne veut quand même pas dire « oui » ... Le consentement, c'est lorsqu'on accepte de s'engager de manière claire. Ça peut être complexe parce quelquefois ça dépend de l’interprétation de l’autre personne.

Ne pas consentir (à une invitation, à un baiser, à une caresse, à une pratique sexuelle) c'est : 

  • Lorsqu'on refuse : « Je n'en ai pas envie » ; « Je ne veux pas » ; « Non merci »... 
  • Lorsqu'on exprime un doute : « Je ne sais pas » ; « Je ne suis pas sûr d'en avoir envie » ; « Peut-être »...
  • Lorsqu'on dit « oui » à un moment et puis qu’on change d'avis ensuite (changer d'avis, ça arrive tout le temps) 
  • Lorsqu'on dit « oui » mais qu'on est dans un état second (par exemple sous l'emprise de l'alcool et/ou de psychotropes, fatigué, etc.) 
  • Lorsqu'on est inconscient ET cela même si on a dit « oui » avant de tomber inconscient
  • Lorsqu'on dit oui sous la pression ou la contrainte

Le consentement, c'est la base d'une relation ! Il concerne tout le monde, même les personnes en couple ou mariées. Tu peux consentir à une relation, ce n'est pas pour autant que tu consens aux autres relations qui suivront. Tu peux aussi consentir à des caresses, des baisers et même des préliminaires sans pour autant avoir envie d’une relation sexuelle. 

Le consentement peut prendre fin à n'importe quel moment. La communication entre partenaires est la clé pour garantir une relation sexuelle consentie.
 

 

FAQ 

À partir de quand puis-je consentir à une relation sexuelle ?

En Belgique, la majorité sexuelle est fixée à 16 ans. Cela signifie qu’à partir de 16 ans, tu peux avoir des relations sexuelles librement consenties avec autrui. 
Rappelons qu’en Belgique, la majorité est fixée à 18 ans et dès lors, théoriquement, tes parents ont toujours l’autorité parentale, c’est-à-dire, qu’ils sont toujours responsables de toi, tes actes et de tes relations. Cela est bien entendu théorique !  

Comment refuser ?

Précédemment, nous avons énuméré différents cas de figure où il n’y a pas de consentement. À la question du comment refuser, n’y allons pas par quatre chemins, la meilleure manière est de le verbaliser clairement. Non c’est non. Au plus ce sera clair, au moins il y aura de doute.

Que faire avec un refus ?

Un point sur le fait qu’il faut entendre le « non » et laisser la personne tranquille.

Quelle que soit la circonstance, lorsqu’une personne verbalise ou fait clairement comprendre qu’elle ne veut pas d’une relation ou qu’elle n’est pas en mesure d’exprimer son accord, il ne peut pas y avoir de relation sexuelle, faute de consentement.
Rappelons aussi que dire « non » pour une relation sexuelle avec son/sa partenaire habituel-le ne représente en aucun cas un manque d’amour envers l’autre personne. On n’a juste parfois pas envie.

Si je n’ai pas consenti...


Si malgré l’absence de consentement, il y a eu une relation sexuelle, cela constitue un acte de violence sexuelle punissable par la Loi et ce quel que soit le lien entretenu avec la personne concernée (couple, mariés, etc.)

Et l’Amour dans tout ça ?

On dit de lui qu’il rend aveugle, qu’il donne des ailes, qu’on peut en vivre juste avec de l’eau fraîche ! Il est possible de dire, de lire, d’entendre beaucoup de choses par rapport à l’amour, mais quand il s’agit de le vivre... Chacun fait alors à sa manière, du mieux qu’il peut, avec bonheur, avec tristesse, avec passion. 
Il y a tellement de sentiments et d’émotions derrière ce mot qu’il y a de quoi perdre la tête, pour le meilleur et pour le pire. Nous pourrions avoir envie de dire « Je t’aime » à notre maman, à notre chat, à notre petit copain, à notre meilleure amie. Pourtant chaque fois ça voudra dire quelque chose d’un peu différent. Parfois on aime très fort mais on n’ose pas le dire. Parfois on le dit mais on oublie de le montrer. On peut aimer très fort un jour et puis ne plus rien ressentir le lendemain. On peut aimer à la folie quelqu’un ou quelque chose qui nous fait du mal. On peut détester. On peut aimer une fille. On peut aimer un garçon. Ou les deux. On peut aimer le monde entier ou avoir du mal à s’aimer soi-même.

Personne n’a le mode d’emploi. Il n’y pas une bonne manière d’aimer ou d’être aimé, il n’y a pas une bonne manière de faire l’amour, il n’y a pas une bonne manière de plaire ou de séduire. Tout cela est à inventer, à discuter, à négocier.

Il est parfois utile de pouvoir se poser pour en parler à des professionnels. Dans les centres de planning familial, nous parlons d’amour tous les jours. Et nous parlons de toutes les sortes d’amours et de ce qu’ils peuvent susciter, provoquer.  Nous parlons de faire l’amour, d’amour à sens unique, de polyamour, d’amour-propre, de chagrin d’amour. Même si les travailleurs de planning n’ont pas le mode d’emploi eux non plus, ils peuvent néanmoins t’aider à tenter d’y voir plus clair lorsque tu te questionnes. Ils peuvent aussi t’écouter lorsque l’amour déborde, te chagrine ou te désespère.

 

LES RAPPORTS SEXUELS

Au cours de la puberté, tu connais de nouvelles sensations et de nouveaux sentiments, tu peux être attiré-e par quelqu’un, avoir envie de l’embrasser, de la-le caresser ou d’avoir une relation sexuelle avec cette personne.  

On peut tout à fait être amoureux-se de quelqu’un sans pour autant avoir envie d’avoir une relation sexuelle avec cette personne ! Comme il peut arriver que deux personnes aient envie d’avoir une relation sexuelle sans pour autant être amoureuses.  

Dans tous les cas, il vaut toujours mieux que tu en parles avec ta-ton-tes partenaire-s afin que les choses soient les plus claires possible entre vous. C'est important de pouvoir dire non quand on ne veut pas, comme de ne pas insister quand tu sens que ta-ton-tes partenaire-s n'en a pas envie ou n'est pas sûr d'elle-de lui. 
 

Le désir sexuel

C’est l'état dans lequel tu te sens lorsque tu penses, que tu vois ou que tu entends quelqu'un que tu as envie de toucher, d'embrasser ou avec qui tu as envie d'avoir un rapport sexuel. 

Le désir sexuel n’est pas forcément synonyme d’amour : on peut désirer un acte sexuel avec quelqu’un.e sans pour autant l’aimer. L’amour n’est pas forcément synonyme de désir sexuel : on peut être amoureux.se et ne pas désirer d’avoir des rapports sexuels. Le désir va et vient, il n’est pas constant. Il arrive cependant que certaines personnes ne ressentent jamais de désir sexuel... Ce sont des personnes qui se définissent souvent comme « asexuelles ». 

Désirer passer du temps avec quelqu’un ou avoir un rapport sexuel avec elle-lui ne signifie pas que cela se passera d’office : il faut aussi que l’autre ait le même désir, la même envie. C’est ce qu’on appelle le consentement. S’assurer que le désir est réciproque et qu’un rapport intime ou sexuel est consenti est très important : dans le cas contraire, cela est considéré comme une violence sexuelle.
 

L’excitation sexuelle

Le désir sexuel peut amener une personne à ressentir de l’excitation sexuelle. Mais on peut aussi ressentir de l'excitation sexuelle sans pour autant désirer quelqu’un : par exemple, se lever le matin avec le sexe gonflé ou lorsqu’on regarde un film érotique.
Lorsqu’un garçon ou une fille se sent excité-e, il-elle peut ressentir une certaine forme de chaleur et de tension dans le corps (par exemple, les tétons qui se hérissent). Au niveau génital, il y a un afflux de sang tant chez les femmes que chez les hommes qui donnent la sensation que le sexe est gonflé : les lèvres de la vulve et le clitoris se gonflent et changent légèrement de couleur, le pénis entre en érection et les testicules se rétractent. En général, la vulve et le pénis lubrifient, c’est-à-dire, qu’ils produisent un liquide qui facilite des relations sexuelles avec pénétration.  
Si l’excitation sexuelle peut paraître plus identifiable chez les garçons (lors de l’érection), les filles ressentent aussi des signaux très clairs d’excitation sexuelle : notamment de se sentir gonflée et « mouillée ».
 

L’orgasme

Quand l’excitation sexuelle est la plus élevée, un orgasme peut se déclencher. C’est une sensation de plaisir assez intense et « incontrôlable ». Ton corps se tend, ton rythme cardiaque est accéléré, tu peux avoir envie de pousser des gémissements ou des cris, le pénis éjacule, le vagin peut émettre des sécrétions plus ou moins fortes, les muscles du périnée et du vagin se contractent.

Après l’orgasme, certain-es personnes peuvent continuer de ressentir du désir et l’envie de recommencer. En général, on observe plutôt un retour au calme, peut-être même l’envie de revenir dans sa bulle. 
L’orgasme n’est pas le seul but d’un rapport sexuel.  On peut prendre plaisir à avoir une relation sexuelle sans pour autant atteindre l’orgasme. Fille ou garçon, on peut même décider de s’arrêter avant un orgasme pour faire durer le désir et le plaisir. Il n’est donc pas nécessaire d’avoir un orgasme pour satisfaire une relation sexuelle. Tu n’en as pas ? Aucune inquiétude, ça n’a rien d’anormal ! En revanche, si cela te pose problème, nous te conseillons d’en parler à un-e sexologue ou gynécologue dans le centre de planning familial de ton choix.  
 

Les premières relations

Quand on parle des premières relations sexuelles, on parle souvent de LA première fois et on pense immédiatement à un rapport avec pénétration vaginale entre une fille et un garçon. C’est évidemment réducteur.  D’abord parce que les personnes homosexuelles ont aussi une « première fois » ! Et ensuite parce qu’il existe aussi plein d’autres premières fois qui sont tout aussi importantes (parfois même plus) : les premières caresses, les premiers baisers, les premières masturbations, les premières fois qu’on se met nu-e devant une autre personne, les premiers rapports oraux, les premiers rapports anaux,... L’importance que l’on donne aux premières fois dépend de chaque personne : elle peut représenter la perte de virginité pour certain-es, un signe d’amour pour d’autres, le symbole d’une forme de maturité, etc. Elle peut être plus insignifiante pour d’autres personnes. 
À chacun-e son rythme et l’ordre dans lequel elle-il a envie de les pratiquer. Même si on parle souvent des baisers et des caresses comme de préliminaires, pour certaines personnes les baisers et les caresses sont la relation sexuelle. Quelles que soient tes pratiques sexuelles, finalement l’important est de ressentir du désir, du plaisir, l’envie d’être avec l’autre et d’être touché-e par l’autre. 

Le premier rapport sexuel inquiète souvent les adultes, parents ou professionnel-les, car il peut y avoir un risque de grossesse et de transmission d’infections sexuellement transmissibles comme le VIH. Les rapports oraux (comme le cunnilingus, la fellation, l’anulingus) ainsi que les rapports anaux sont aussi à risque de transmission d’IST. Les préservatifs masculins/féminins et les carrés de latex sont de bons moyens de se protéger d’éventuelles IST et/ou d’une grossesse. Tu les trouves gratuitement à l'accueil dans tous les Centres de Planning Familial
 

La virginité

La virginité désigne l’état d’une personne qui n’a pas connu de relation sexuelle. C’est un sujet complexe qui signifie des choses différentes selon les époques et les traditions. Chacun-e a sa propre définition et tu as probablement la tienne !

La virginité des jeunes filles célibataires est considérée comme importante dans de nombreuses cultures et religions. C’est un signe de valeur morale lié à l’honneur de la famille et de la communauté. Cela peut être une condition indispensable pour le mariage. 

La virginité est aussi au centre de pressions sociales par exemple au sein du groupe d’ami-es ou à l’école avec la question typique : « est-ce que tu l’as fait ? » Tu peux alors ressentir une pression à devoir perdre ta virginité le plus tôt possible. 

Dans tous les cas, la sexualité est une question intime et personnelle. Il est important de prendre le temps de vivre la sexualité que l’on désire en toute liberté et dans le plaisir. À chacun-e de décider du rythme de ses expériences sexuelles et affectives, de prendre son temps ou au contraire d’être très curieux-se, de lui donner un sens religieux et symbolique ou non.

 

FAQ

Est-ce qu’on peut voir qu’une fille n’est plus vierge ?

Rien ne permet de voir extérieurement qu’une fille a déjà eu un rapport sexuel. 

Le prescrit religieux de la virginité féminine a amené certaines communautés à certaines époques à « vérifier » l’état de virginité des jeunes filles en observant si l’hymen est toujours intact pour déterminer s’il n’y a pas encore eu de pénétration vaginale. Or déterminer le fait qu’une femme a eu des rapports sexuels avec pénétration sur la seule base de l’hymen, ce n’est pas du tout fiable. En effet, l’hymen a une forme très différente chez chaque femme, il peut se distendre et de plus certaines femmes n’ont pas du tout d’hymen. 

Est-ce qu’on peut voir qu’un garçon n’est plus vierge ?

Les religions recommandent également la virginité du jeune homme mais dans les faits, la tradition y accorde beaucoup moins d’importance. De plus, aucune vérification n’a été créée pour attester de la virginité des garçons.

Qu’est-ce que l’hymen ?

L‘hymen est une très fine membrane perforée qui se trouve à l’entrée du vagin. Il est présent dès la naissance, même si certaines femmes naissent également sans hymen. L’hymen est « troué » de diverses manières et laisse passer le sang des règles. Il y a autant de formes d’hymen qu’il y a de femmes : perforé de petits trous (criblé), perforé sur la longueur (fente), perforé par une ouverture centrale ronde, etc. Il se peut parfois que l’hymen ne soit pas perforé du tout et une petite incision est alors nécessaire pour permettre aux règles de s’écouler. 

Certains sports ou l’utilisation de tampons hygiéniques peuvent-ils déchirer ou distendre l’hymen ?

En général, on considère que l’hymen ne peut être rompu ou élargi que par une pénétration vaginale par un pénis ou un objet volumineux comme un sextoy. Néanmoins, si l’hymen n’est pas très souple ou si l’orifice est très étroit, il peut se déchirer légèrement et superficiellement lors de l’application d’un tampon hygiénique. L’utilisation d’un tampon « mini » permet d’éviter cela. 

Est-ce que la déchirure de l’hymen est douloureuse ?

Cela dépend de plusieurs facteurs. L’épaisseur et la souplesse de cette membrane : plus elle est fine et/ou souple, plus elle se déchirera ou se distendra facilement. Mais surtout, c’est la manière dont se passe le rapport sexuel avec pénétration qui pourra faciliter ou non la « première fois ». Si la jeune fille est stressée ou mal à l’aise, il est possible que les muscles de son vagin soient très contractés ou qu’elle ne lubrifie pas suffisamment, compliquant alors la pénétration et pouvant occasionner des sensations désagréables. Un partenaire qui voudrait s’y prendre trop vite ou trop brutalement peut également provoquer des douleurs à sa partenaire : on conseille d’effectuer les premières pénétrations avec délicatesse et à l’écoute de la partenaire.
Saigne-t-on lorsque l’hymen se déchire ?
Généralement oui, un petit peu. Il est possible qu’aucun saignement n’ait lieu si l’hymen s’est assoupli au fil du temps.

Peut-on « réparer » un hymen déchiré ?

Une hyménoplastie est une opération qui vise à recoudre l’hymen. On parle aussi de réfection d’hymen. Certaines jeunes filles qui ont eu des rapports avec pénétration avant d’être mariées ont parfois recours à cette intervention chirurgicale avant leur mariage.

Quand il n’y a plus de rapport sexuel, l’hymen peut se refermer ?

Si l’hymen a été élargi ou déchiré, il ne se refermera jamais spontanément.

Quand on est vierge, on ne peut pas tomber enceinte ?

On peut être enceinte après un rapport sexuel, que ce soit le premier ou non, même s’il n’y a pas eu de pénétration vaginale ou si elle n’est pas complète. En effet, si du sperme est en contact avec l’entrée du vagin, des spermatozoïdes peuvent remonter dans le vagin et il peut y avoir un risque de grossesse, même si la probabilité est très faible.
 

 

Différentes pratiques sexuelles

La masturbation 

Elle consiste à se procurer du plaisir sexuel en se touchant le corps, notamment par des caresses sur les parties génitales. Très petits, les enfants qui découvrent leur sexe, se touchent déjà les parties génitales. La pratique plus régulière de la masturbation commence souvent à l'adolescence et, à la différence des enfants, elle est généralement accompagnée de désirs sexuels, de fantasmes, d’érotisme, etc.

La masturbation n’est absolument pas dangereuse pour la santé (elle ne rend ni aveugle, ni sourd). Au contraire, la masturbation est plutôt bonne pour la santé (attention il n’y a pas d’obligation !) et permet généralement de mieux connaître son corps.  La masturbation est un plaisir intime que tu peux pratiquer seul-e ou à plusieurs (par exemple en couple), idéalement dans un endroit où tu ne seras pas dérangé-e (ta chambre, la salle de bain, un autre endroit de ton choix, etc.). 

Des supports comme des images, des livres, des mangas, des bandes dessinées, des films peuvent alimenter ton imaginaire. Des sextoys comme un godemiché, un vibromasseur, des anneaux péniens, peuvent aussi accompagner ta pratique de la masturbation. 
N.B. : Il n'y a pas d'âge limite pour pratiquer la masturbation !


La pénétration vaginale 

La pénétration vaginale est une pratique sexuelle répandue parmi les hétérosexuel-le-s et chez les femmes qui ont des rapports avec des femmes. La pénétration du vagin peut être réalisée avec les doigts, le pénis, un gode ou encore un vibromasseur. Elle se fait généralement doucement au début pour ne pas blesser les muqueuses et le rythme augmente par la suite. Mais de nouveau, cela dépend des préférences de chacun-e. Pendant le rapport, certain-e-s s'échangent des caresses, des baisers et changent de position selon leurs envies sur le moment. Les possibilités sont nombreuses, il n’y a pas « une » façon de faire. Cela dépendra de vous et de vos envies ! 


La pénétration anale (la sodomie) 

La pénétration anale (autrement appelée sodomie) est une pratique sexuelle répandue parmi les hétérosexuel-le-s et chez les hommes qui ont des rapports avec des hommes. La pénétration du rectum, en commençant par l’anus, peut être réalisée avec les doigts, le pénis, un gode ou encore un vibromasseur. Elle se fait généralement doucement au début pour ne pas blesser les muqueuses et le rythme augmente par la suite. Mais de nouveau, cela dépend des préférences de chacun-e. Pendant le rapport, certain-e-s s'échangent des caresses, des baisers et changent de position selon leurs envies sur le moment. Les possibilités sont nombreuses, il n’y a pas « une » façon de faire. Cela dépendra de vous et de vos envies.  


Le rapport par frottements

Cela consiste à frotter son sexe contre celui de son ou sa partenaire. Ce type de rapport ne se fait pas uniquement avec un-e partenaire mais peut également se faire avec un oreiller ou d’autres objets.


Le sexe oral

Il s'agit de stimuler le sexe de ta/ton partenaire avec ta bouche.

  • La fellation consiste à embrasser et lécher le pénis mais aussi à le faire pénétrer dans la bouche avec des mouvements de succion.  
  • Le cunnilingus consiste à embrasser, lécher ou effectuer des mouvements de succion au niveau des lèvres, du clitoris ou encore faire pénétrer la langue à l'entrée du vagin.  
  • L'anulingus consiste à embrasser, lécher ou effectuer des mouvements de succion au niveau de l'anus de la/du partenaire. 
  • Dans la position du « 69 », les partenaires se positionnent tête-bêche, couchés l'un au-dessus de l'autre, chacun-e face au sexe de l'autre afin de pratiquer en même temps la fellation et/ou le cunnilingus. 


LES JEUX ET JOUETS SEXUELS 

Chaque relation et chaque personne est différent-e et certains aiment mettre du piquant dans leur relation ou bien encore réaliser des fantasmes afin de se procurer un maximum de plaisir.  
 

Les godemichés  

Plus connus sous le nom de godes ou sextoys, ils se présentent le plus souvent sous la forme d'un pénis plus ou moins réaliste. Comme les goûts et les couleurs, leurs tailles et formes varient ! Certains sont plus spécifiquement conçus pour stimuler le clitoris ou le vagin, d'autres pour la sodomie et d'autres encore procurent des massages vibrants (vibromasseurs). Ce type de jouet existe également sous forme de faux vagin.
 

La plume 

La plume est souvent utilisée lors de préliminaires afin de procurer du plaisir au/à la partenaire par des caresses très douces. 
 

Les applications 

Il existe plusieurs applications gratuites disponibles sur ton téléphone permettant de pimenter les relations ! Certaines sous la forme de gages comme « lécher une oreille », « embrasser un téton », etc.  
 

Les massages 

Les massages sont parfois aussi une bonne façon d’entrer en contact avec le corps de l’autre. De nombreux produits sont vendus dans les commerces afin de procurer plus de sensations : huiles, bougies, crèmes... 
 

Les jeux de rôles 

Il s'agit de se mettre dans la peau d’un personnage de ton choix, un peu comme le feraient des actrices-teurs. Certain-es partenaires trouvent cela super excitant !  
 

Les yeux bandés 

Bander les yeux de ta/ton partenaire permet à certain-es d'accentuer le plaisir et d’obtenir des sensations plus fortes en supprimant les stimulations visuelles.
 

Les menottes 

Le fait d'être attaché et presque immobile peut accentuer le plaisir et le désir. Certain-es partenaires entretiennent des jeux de « domination et soumission sexuelle », toujours consentis.
 

La pornographie

La pornographie est un genre cinématographique qui a pour but d’exciter celle-celui la regarde.  On peut difficilement parler de la pornographie au singulier, tant il y a des représentations pornographiques avec des styles et des tags différents qui font référence à l’âge des actrices-teurs, à leur apparence physique, à des pratiques sexuelles spécifiques, etc. Comme tout film, les productions pornographiques ont recours à certains codes, à des scénarios types et à des effets spéciaux. 

Si dans les films « à l’eau de rose » les protagonistes tombent follement amoureux puis ont un moment de crise pour finalement se retrouver et vivre heureux pour toujours, la pornographie met plutôt en scène des relations sexuelles stéréotypées et focalisées sur la pénétration, avec des hommes qui se veulent très virils qui dominent des femmes entièrement épilées et disponibles à réaliser les fantasmes masculins. 

Très souvent des pénis de grande taille et toujours en érection sont présents à l’écran, les scènes sont montées pour donner l’impression que l’acte sexuel avec pénétration dure très longtemps, la quantité de sperme au moment de l’éjaculation peut être exagérée, les femmes sont souvent soumises à de multiples pénétrations par de multiples partenaires et la plupart du temps elles sur-jouent le plaisir qu’elles éprouvent (on observe relativement peu de vrais orgasmes féminins). Certains films peuvent utiliser des codes qui vont à l’encontre de la loi comme par exemple : avoir des rapports sexuels avec des mineur-es ou forcer un rapport sexuel (ce qui est considéré comme un viol).    

Une fois qu’on sait cela, on peut chercher des vidéos qui représentent davantage la réalité, par exemple en sélectionnant du porno qui travaille davantage la mise en scène, qui utilise des corps de femmes et d’hommes plus proches de la réalité ou qui respecte le consentement des personnes. On peut aussi se tourner vers d’autres types de supports érotiques : livres, mangas, bandes dessinées, etc. Afin de t'aider à déconstruire d’autres idées reçues et véhiculées sur Internet au sujet de la pornographie et de la sexualité, Love Attitude t'invite à te rendre sur la page suivante : http://cestpaspourmoi.be/

Tu y trouveras déjà pas mal de réponses aux questions suivantes : 

  • Pourquoi crie-t-on non-stop quand on fait l'amour ? 
  • Est-ce que la taille compte ? 
  • Est-ce que les filles en regardent aussi ? 
  • Si on n'aime pas, c'est grave ? 
  • Est-ce qu'en vrai c'est comme dans le porno ? 
  • Est-ce que les filles aiment vraiment quand on leur fait ça ? 


FAQ 

Pourquoi la pornographie n'est-elle pas autorisée aux moins de 18 ans ? 

La pornographie n'est pas autorisée en Belgique en dessous de 18 ans car on estime que c’est un contenu préjudiciable pour le développement du/de la jeune, notamment parce que les scènes peuvent choquer les plus jeunes, notamment lorsque les contenus sont violents, voire très violents. Dans certains films pornographiques, il arrive également que des scènes véhiculent des pratiques interdites au niveau légal :  par exemple, le fait d’avoir un rapport avec un-e mineur-e ou le fait de forcer un rapport sexuel. Pour rappel, tout acte sexuel non consenti est une violence sexuelle passible de poursuites pénales.
Si tu aimes ce genre de films, rappelle-toi simplement qu'il s'agit de films, de mises en scènes et d'actrices-teurs!  Choisis le ou les genres qui te plaisent. Si tu désirais essayer certaines pratiques que tu aurais vu dans un film pornographique (et qui ne sont pas contraires à la loi), assures-toi que ta-ton partenaire est d’accord et partage tes goûts.

Plus d'infos :  http://cestpaspourmoi.be/


Est-ce « mal » d'aimer le porno ? 

Tout dépend de la manière dont tu consommes du porno. Si cela te permet de te détendre, te faire plaisir, de pimenter ton couple, alors il n’y a pas de mal. Par contre, si tu commences à souffrir de cette consommation parce que tu ne parviens pas à prendre du plaisir avec un-e partenaire réel-le ou parce que ta-ton partenaire n’apprécie pas que tu cherches à vivre certaines pratiques issues de la pornographie dans votre vie sexuelle, alors la consommation de pornographie devient problématique. 
Si cela est une source de souffrance pour toi ou tes partenaires, tu peux trouver de l’aide, par exemple chez un-e sexologue. Certains centres de planning familial ont des consultations sexologiques : renseigne-toi sur cette carte !

Enfin, la consommation de pornographie ne doit pas empêcher de respecter les autres : il est interdit d’avoir des rapports sexuels avec un-e mineur-e d’âge (en dessous de 16 ans) et de ne pas respecter le consentement de la personne. 

Plus d'infos :  http://cestpaspourmoi.be/

 

LA CYBERSEXUALITE

Actuellement, dans notre société hyper-connectée, beaucoup d'entre nous exposent leur vie privée sur les réseaux sociaux et parfois les choses les plus intimes les concernant sans même s’en rendre compte, qu'il s'agisse d'exposer ses photos de vacances, comme son adresse mail ou numéro de téléphone, des photos de ses enfants, etc.  Certain-e-s pratiquent également ce qu'on appelle le sexting, le sextape, le sexcam ou encore les shows sexuels en direct, tout ce qui touche à la sexualité via le web et les smartphones ! 


Mais qu'est-ce que c'est que tout ça ??? 

  • Le sexting consiste en l'envoi de messages sexuels et/ou de photos d'une ou plusieurs personnes dénudées via les différentes applis telles que Messenger, Snapchat, Instagram ou encore WhatsApp.  
  • Le sextape c'est plus ou moins la même chose que le sexting. Ça se passe toujours via les téléphones et applications sauf qu'ici, il s'agit de couples ou groupes de personnes ayant des rapports sexuels. Tout comme des actrices-teurs de porno, elles-ils se photographient pendant leurs actes et envoient ensuite les images à différents contacts. 
  • Le sexcam est pratiqué à l'aide d'une caméra directement connectée (pc ou téléphone). Il s'agit de regarder une personne s’exhiber sexuellement, comme par exemple le fait de se masturber afin d'exciter la-le partenaire de l'autre côté de l'écran.  
  • Les shows sexuels en ligne : tu auras peut-être déjà entendu parler du site « chatroulette » ou son équivalent ? Ce type de site consiste à regarder des couples ou groupes de personnes pendant leurs actes sexuels. En résumé, c'est du porno amateur…


Un jeu risqué 

Ça pourrait te parler ou te paraître sympa de mettre un peu de piment dans ton couple...  Le problème est qu’une photo ou une vidéo envoyée sur la toile, il n’y a plus de marche arrière possible : ce contenu ne t’appartient plus. Dès que tu publies quelque chose sur internet ou envoies quelque chose via une application, tu acceptes que cet élément entre dans la base de données des propriétaires du site ou de l’application. C’est vrai pour TOUTES les applications : boîte de messagerie par mail, Messenger, Facebook, WhatsApp, mais aussi Viber, Instagram, Snapchat, etc. Que la photo/vidéo soit envoyée à quelqu'un ou postée pour n'apparaître que quelques secondes. 

Sois vigilant-e et réfléchis toujours à deux fois avant un envoi. N'envoie jamais quelque chose qui ne devrait pas arriver sous les yeux de tes parents, de ton école ou tes ami.es. Même si sur le moment cette personne est digne de ta confiance, rien ne t'assure à 100% qu'elle ne la montrera jamais à personne ou ne l'enverra à personne. Beaucoup de jeunes et d'adultes se sont déjà retrouvés dans une mauvaise situation suite à la publication de certaines données auprès de leurs parents, de leur employeur, de leurs ami.es, de l'école...  Fais également attention si tu gardes ces images sur ton téléphone. Tu n'es jamais à l'abri d'une perte ou d'un vol. 

Pour finir, si tu reçois des images à connotation sexuelle, et qu’il ne s’agit pas de harcèlement, l’idéal est de les effacer. En effet, tu ne peux utiliser les images de cette personne sans son consentement, même pour te venger d’un mal que cette personne peut t’avoir fait. C'est privé et tu pourrais avoir des ennuis en cas de plainte.

 

FAQ


Quelles peuvent être les conséquences quand j'envoie une photo de moi dénudé-e ou de quelqu'un d'autre ? 

Même si sur le moment tu t'entends bien avec cette personne et que tu as une confiance aveugle en elle, rien ne l'empêche d'en faire mauvais usage un jour ou de perdre ou de se faire voler son téléphone. Ces images peuvent alors être partagées dans la liste de contacts de cette personne, se retrouver sur Facebook, Instagram, etc. et ainsi te créer des torts. Certain.es s'en servent également comme un moyen de pression, une menace ou encore pour harceler. 

Si ça concerne quelqu'un-e d'autre, tu risques non seulement de lui causer énormément de dommage, mais aussi d'avoir des problèmes si elle porte plainte contre toi. 

Il existe un tas de moyens pour s'amuser ou se faire plaisir. Ça ne vaut donc pas la peine de garder ces images sur ton pc ou ton téléphone.  C'est plus de risques que de plaisir.


Comment protéger ton intimité ?  

Dès lors que tu utilises les réseaux sociaux (que ce soit pour des posts ou du chat), tu dois rester vigilant-e :  ne publie pas toute ta vie car elle est personnelle et elle t'appartient. Aussi, ne partage jamais tes accès avec qui que ce soit, fais attention à ne pas laisser ta session ouverte si tu vas sur un autre appareil que le lien ou si tu prêtes le tien à quelqu'un-e. En résumé, ne laisse pas l'occasion aux autres de fouiller tes appareils. 


Des clés pour préserver ton intimité ?

Évite les mots de passe simples comme les dates de naissance, le nom de ton/ta copain/copine, etc.  Ne communique pas tes accès afin de ne pas laisser l'occasion de fouiller tes comptes...  

Ne prête pas ton pc et/ou téléphone sans avoir fait le tri avant ou restreints les accès. N'envoie pas et ne publie pas de photos et/ou vidéos de toi ou quelqu'un d'autre à caractère sexuel afin de ne pas donner l'opportunité aux autres de jouer avec ces images.
Ne garde pas d'images qui pourraient causer des torts auprès de tes ami.es, l'école ou ta famille. En cas de problème ou doutes, préviens une personne de confiance le plus rapidement possible (conseillère de l'école, un-e prof en qui tu as confiance, un proche)